La location de biens immobiliers pour des activités touristiques est un marché en pleine expansion. Cependant, avant de se lancer dans cette aventure, il est essentiel de bien connaître les aspects juridiques qui encadrent ce type d’activité. Cet article vous présente un tour d’horizon des règles à respecter et des précautions à prendre pour louer votre bien en toute légalité.
Les différentes formes juridiques de location touristique
Il existe plusieurs types de locations touristiques qui répondent à des régimes juridiques différents. Les principales sont :
- La location saisonnière : elle concerne les locations meublées pour une courte durée (inférieure à 90 jours). Le contrat de location est généralement conclu pour une période déterminée et renouvelable. Cette forme de location relève du Code civil et non du Code du tourisme.
- L’hébergement touristique : il s’agit d’une offre d’hébergement temporaire proposée par un professionnel du tourisme (hôtel, chambre d’hôtes, gîte rural, etc.). Cette activité est soumise aux règles du Code du tourisme et nécessite une déclaration en mairie ou une autorisation préfectorale.
- Le bail mobilité : ce type de bail a été créé par la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) pour faciliter la mobilité professionnelle. Il concerne les locations meublées de courte durée (1 à 10 mois) pour des locataires en formation, en études, en stage ou en mission temporaire. Le bail mobilité est soumis à la loi du 6 juillet 1989 et au Code civil.
Les obligations déclaratives et fiscales
La location touristique implique certaines obligations déclaratives et fiscales pour le propriétaire :
- La déclaration en mairie : pour les locations saisonnières, il est obligatoire de déclarer son logement en mairie avant de le proposer à la location. Cette démarche permet d’obtenir un numéro d’enregistrement qui devra être mentionné sur toutes les annonces de location.
- La taxe de séjour : cette taxe est due par les personnes hébergées à titre onéreux dans un logement meublé non professionnel. Le propriétaire doit collecter cette taxe auprès des locataires et la reverser à la collectivité compétente (commune ou intercommunalité).
- L’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) : si vous louez votre logement de manière régulière et que cette activité constitue votre principale source de revenus, vous pouvez être considéré comme un loueur professionnel et devez vous immatriculer au RCS.
- Les impôts : les revenus tirés de la location touristique sont imposables selon votre statut (loueur professionnel ou non professionnel) et le régime fiscal choisi (micro-BIC ou régime réel). Pensez à vous renseigner auprès des services fiscaux pour connaître vos obligations.
Les règles de copropriété et d’urbanisme
Avant de proposer votre bien à la location touristique, il est important de vérifier si cette activité est autorisée par le règlement de copropriété et les règles d’urbanisme en vigueur. En effet :
- Le règlement de copropriété : certains règlements interdisent ou limitent la possibilité de louer son logement pour des activités touristiques. Il est donc essentiel de consulter ce document avant d’envisager une telle activité.
- Les règles d’urbanisme : certaines communes imposent des restrictions à la location touristique pour préserver l’équilibre entre l’offre d’hébergement touristique et le logement des résidents permanents. Par exemple, la ville de Paris impose un quota de 120 jours par an pour les locations meublées touristiques. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour connaître les dispositions locales en matière d’urbanisme.
Pour vous accompagner dans vos démarches juridiques et administratives liées à la location touristique, n’hésitez pas à faire appel aux services d’un professionnel spécialisé en immobilier, comme Immovente Achat. Ce dernier saura vous guider et vous conseiller afin que votre projet se déroule dans les meilleures conditions.
En résumé, la location de biens immobiliers pour des activités touristiques requiert la prise en compte de nombreux aspects juridiques. Du choix du type de location aux obligations fiscales, en passant par les règles de copropriété et d’urbanisme, il est essentiel de se renseigner et d’être bien accompagné pour louer son bien en toute légalité.